Comme chacun le sait un flocon de neige est formée de cristaux agglomérés entre eux. La forme et la taille de ces cristaux varient en fonction de la température et des qualités physiques (humidité, pression...) de l'air traversé durant la chute des cristaux. La symétrie hexagonale dues à la structure moléculaire de l'eau (la molécule H2O possédant deux doublets d'électrons non liant sur l'oxygène, elle est polaire) est commune à tous les cristaux qui peuvent néanmoins avoir des formes très différentes (aiguilles, hexagones, prismes...).
La neige se forme à une altitude assez élevée, au sommet de nuages très développés. A des températures de -40°C, les gouttelettes se condensent et forment des flocons de neige. Lorsque la neige ne font pas pendant sa chute et au contact du sol, elle est très fine et peu dense; c'est de la poudreuse. Par contre la neige humide ou "neige lourde" est formée de cristaux ayant déjà subi un réchauffement..
Pour obtenir 25mm
de pluie, il faut 175mm de neige humide, et 900mm de poudreuse!
Tout d'abord la neige représente une gêne colossale pour un pays comme la France lorsqu'elle tombe en abondance, de manière inhabituelle. Les événements du début de l'année 1997 nous l'ont prouvé. La neige a paralysé, routes et autoroutes, bloquant des gens plus de 24 heures dans leurs voiture. Mais cela n'arrive heureusement que rarement et c'est pourquoi il peut sembler inutile de mettre au point une politique de déneigement coûteuse.
Mais la neige peut
aussi gravement endommager certains édifices. En effet même
s'il est rare de voir des chalets écroulés en montagne, la
neige peut avoir des conséquences bien plus importantes lorsqu'elle
tombe sur un édifice non concu pour la recevoir: des forces atteignant
plusieurs centaines de kilogrammes par mètres carées peuvent
s'exercer sur un toit qui de par sa conception ne peut supporter de telle
charge. L'étude préalable à la construction de tout
édifice impose le respect de contraintes qui sont normalement suffisantes.
Mais des condtions exceptionnelles peuvent bouleverser l'ordre des choses.
Ainsi, le toit d'un réacteur (numéro 4) de la centrale nucléaire
du Bugey s'est effondré sous le poids de la neige car, lors de sa
conception les ingénieurs avaient pris en compte, par souci d'économie,
la chaleur dégagée par le réacteur qui était
en révision lors de cette incident. Il faut particulièrement
se méfier de la neige dite lourde qui est gorgée d'eau. Depuis
peu, Météo France impose aux stations d'observations de peser
la neige: lors de chute de neige suivie de pluie, l'eau de pluie va se
trouver capturer dans la neige, multipliant parfois par 20, la densité
massique de la neige!
L’avalanche de poudreuse est la plus fréquente. Elle se produit après les chutes de neige poudreuse; de la neige très légère et donc très instable se décolle du sous manteau neigeux, s’envolant et se mélangeant dans l’air. Ce type d’avalanche ne vous emportera pas, mais en revanche risquera de vous étouffer et de vous tuer si vous respirez directement ce mélange d'air et de neige très froide.
L’avalanche de plaques est la plus meurtrière. La neige fraîche ne fait pas forcément bon ménage avec la neige de la couche du dessous qui a pu dégeler et regeler par exemple. Les liaisons ne se font pas, créant un manteau neigeux très instable parfois. A la moindre surcharge déclenchée par un skieur par exemple ou voir même par le vent, l’avalanche se déclenche.
L’avalanche de fonte est la plus puissante. Ce type d'avalanche est du à la fonte de la neige superficielle qui alourdit les couches inférieures en les saturant d'eau. Des dizaines de tonnes d’eau et de neige dévalent alors les pentes emportant tout sur leur passage. Heureusement ces avalanches se passent plutôt en dehors des saisons les plus touristiques. Il faut se méfier de ses avalanches après un redoux atmosphérique (très fréquent au printemps).
Heureusement les services
de météorologie nationale, comme Météo
France sont capables de donner des informations dans les bulletins de niveologie
très précises sur les risques et comportements de la neige.
Comment évaluer le risque d’avalanche. Une nouvelle échelle Européenne vient de remplacer l’ancienne échelle Française jugée trop précise. Dans cette ancienne échelle le risque nul correspondait au niveau 0 et le risque maximum au niveau 10. La nouvelle échelle Européenne est cotée en seulement 5 gradations du risque Nul (1) au risque maximum (5). |