METEOSAT |
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Introduction
Les orages sont des nuages au sein desquels se produisent des décharges électriques dont les manifestations visuelles et auditives sont respectivement les éclairs et le tonnerre. Le nuage caractéristique des orages s'appellent le cumulonimbus. Ce dernier est reconnaissable par sa grande extension verticale et sa forte densité.
Les précipitations
sont souvent importantes: des averses de pluie, souvent des chutes de grêle.
On observe de puissantes rafales de vent, quelque fois des tornades.
Trois
sortes de cumulonimbus existent:
- Le cumulonimbus calvus
- Le cumulonimbus capillatus incus
- le cumulonimbus avec mamatus
Le
plus violents d'entre eux est le capillatus incus reconnaissable par son
sommet en forme d'enclume (incus en latin). Au stade de maturité,
c'est vraiment le roi des nuages.
Mécanismes de formation
Afin de mieux comprendre le cycle d'un orage, il sera tout d'abord nécessaire d'étudier les différents processus de formation des nuages.
a) La condensation
L'air ne peut contenir qu'une certaine quantité de vapeur d'eau. Cette quantité varie en fonction de la température: plus l'air est chaud, plus il pourra contenir de vapeur d'eau. Lorsque la quantité maximale de vapeur d'eau est atteinte, on dit que l'air est saturé. Au-delà, la vapeur commence à se condenser. La température à partir de laquelle la vapeur d'eau se condense s'appelle point de rosée.
b) Mécanismes ascensionnels
Trois
processus existent dont deux principaux:
- Le premier est la convection. Quand le sol est chauffé par le
soleil, il réémet de la chaleur dans l'air au-dessus de lui
et crée des poches d'air chaud. Ces poches d'air s'élèvent
et, quand elles atteignent leur point de rosée, donnent naissance
à des nuages.
- Le second processus survient quand des fronts atmosphériques se
développent. Quand deux masses de températures différentes
se heurtent, l'air plus chaud passe par-dessus l'air plus froid. Si l'air
qui s'élève contient assez d'humidité, des nuages
se forment, différents selon le type de front.
c) Stabilité et chaleur latente
Une masse d'air continuera à s'élever tant que sa température restera supérieure à celle de l'air ambiant. Si cette situation persiste alors que l'air monte, les conditions sont dites instables. En revanche, si la température d'une masse d'air atteint rapidement celle de l'air ambiant (et cesse donc de s'élever), les conditions sont dites stables.
Nota: la première couche de l'atmosphère s'appelle la troposphère: c'est là que se produit la plus-part des phénomènes météos. La seconde couche s'appelle la stratosphère, et la limite entre ces deux couches est la tropopause.
Le cycle d'un orage
Chaque jour,
environ 50 000 orages éclatent de par le monde, le plus souvent dans
les régions équatoriales. La puissance d'un orage peut-être
impressionnante quand la pluie, la grêle, les vents violents ou les tornades
se déchaînent, accompagnés de lueurs éblouissantes
des éclairs et du fracas du tonnerre.
La
vie d'un orage se déroule en trois étapes: le développement,
la maturité et la dissipation.
a) L'amoncellement des nuages
La
phase de développement survient quand de l'air chaud et humide s'élève
dans le ciel. A mesure que l'air ascendant refroidit, il se condense et
des nuages se forment. Si la convection est assez forte, les nuages continuent
de se développer jusqu'au stade de cumulus congestus (congestus:
nuage à extension verticale pouvant atteindre une altitude de 4500
à 6000 m).
Pour
que le nuage se développe encore, il faut que les étages
moyen et supérieur de la troposphère soient instables. La
chaleur latente libérée par le processus de condensation
va accroître l'instabilité en réchauffant l'air ascendant.
Une
fois que le nuage est devenu cumulonimbus, il se développe en hauteur
jusqu'à ce que son sommet atteigne la tropopause, où il s'étale
alors et prend la forme caractéristique d'une enclume.
b) Ciels d'orage
A mesure
que l'air se refroidit au sommet, il s'affaisse aidé par la gravité
et les précipitations, et engendre des courants descendants. Le
nuage entre dans son âge mûr, la phase la plus destructrice
d'un orage. Les courants ascendants et descendants de l'air activent la
création de charges électriques opposées, qui produisent
une décharge électrique. Quand l'éclair traverse l'air,
sa chaleur dilate ce dernier et crée une onde acoustique: le tonnerre.
Dès
que le nombre et la force des courants descendants froids augmentent, l'orage
entre dans sa phase dissipative. Les courants descendants répandent
un air froid sur le sol, et ces bourrasques de vent coupent l'alimentation
de l'orage en air chaud et humide, d'où son affaiblissement. Selon
le type d'orage, son cycle complet dure de 15 minutes à plusieurs
heures.
c) Les types d'orages
Les orages
convectifs sont dus à la seule convection d'une masse d'air chaud et
ne sont pas alors associés à un front de perturbation. Un tel
orage peut-être multicellulaire.
Les orages
associés à front froid de perturbation forment une ligne appelée
ligne de grains. Ces orages sont alimentés par le front et ont en abondance
humidité, mouvements ascensionnels et instabilité. Parfois il
se forme des orages auto-entretenus très violents à l'extrémité
d'une ligne de grains. Appelés orages supercellulaires,
ils peuvent durer plusieurs heures, car le front froid leur fournit un flux
continu d'air plus froid à moyenne altitude qui augmente l'instabilité
atmosphérique. Ils engendrent les vents, les averses de grêle et
les tornades les plus destructeurs.