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Dans cette page
sur les cyclones, vous trouverez les chapitres suivants :
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Qu'est-ce
qu'un cyclone ? |
A l'origine,
ce terme désignait les tempêtes tourbillonnaires des régions
tropicales. Aujourd'hui, il désigne les larges mouvements giratoires
de l'air qui se forment dans la zone des vents d'Ouest aux latitudes tempérées.
Dans ce sens, on dit encore zone de basse pression, car la pression atmosphérique
est plus faible dans un cyclone que dans la région avoisinante.
Mais tandis que les termes "zone de basse pression" décrivent essentiellement
les caractéristiques barométriques du phénomène,
le terme "cyclone" évoque plutôt le mouvement circulaire de
l'air (dans le sens inverse des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère
Nord) qui se produit autour d'un centre de basse pression, ainsi que les
masses d'air, les fronts et les différentes zones de temps qui sont
associés à un cyclone.
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Développement
d'un cyclone ? |
Les cyclones se
produisent surtout sur un front polaire, surface de discontinuité
entre l'air tropical, chaud et léger, et l'air polaire, froid et
lourd. Quand le flux d'air polaire, après s'être avancé
vers des latitudes plus basses, est arrêté progressivement,
le front polaire reste pratiquement immobile et les courants d'air polaire
et d'air tropical se répartissent à peu près parallèlement
à lui. Sur le front se forment généralement des ondes
d'une longueur d'onde d'environ 500 à 3000 km. La masse d'air chaud
prend une forme concave (secteur chaud) par rapport à l'air polaire
et passe par-dessus l'air froid, ce qui provoque la formation d'un système
nuageux frontal, accompagné de précipitations. Cette partie
du front constitue un "front chaud", puisque l'air chaud y gagne du terrain.
A l'arrière de l'onde,
l'air froid forme un coin sous la masse d'air chaud et l'oblige à
monter. Un mur de cumulo-nimbus, s'accompagnant d'averses et parfois d'orages,
se forme sur cette partie du front, appelée "front froid".
Tandis que les ondes de faible
longueur d'onde disparaissent, les autres s'intensifient généralement
de façon à former un cyclone. L'amplitude du mouvement ondulatoire
augmente alors, en même temps que la pression atmosphérique
baisse, de sorte qu'il se forme autour de l'extrémité de
l'onde une zone fermée de basse pression, animée d'un mouvement
giratoire dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Dès lors,
l'évolution est rapide et, au bout d'un jour environ, apparaît
un grand cyclone.
Pendant le développement
du cyclone, il se produit des occlusions : le front froid, qui avance plus
vite que le front chaud, arrive à passer soit au-dessus (occlusion
de front chaud), soit au-dessous de ce dernier (occlusion de front froid),
selon que l'air froid de l'avant du cyclone est plus ou moins froid que
celui de l'arrière. L'air chaud est alors chassé vers le
haut, d'abord à proximité immédiate de l'extrémité
de l'onde, puis à une distance de plus en plus grande vers la périphérie
du cyclone. C'est au début du processus d'occlusion que le cyclone
entre dans la période de plus grande intensité ; ensuite,
il commence à se combler.
Les zones de temps autour
d'un cyclone, caractéristique d'automne ou d'hiver, sont les suivantes
:
- en avant du
front chaud et du front d'occlusion, se situe un plafond continu de
nuages de pluie ou de neige, précédé de cirrus fins
qui, en épaississant, finissent par se changer en cirro-stratus
et en altostratus, puis en nimbo-stratus donnant des précipitations
;
- dans le secteur chaud,
l'air est humide et brumeux et une pluie fine tombe assez souvent d'un
plafond épais de stratus ;
- le fond froid est
précédé d'averses ou de chutes de neige, quelquefois
d'orages ;
- dans la zone froide,
l'air est sec, la visibilité bonne, le plafond de nuages discontinu,
mais il peut se produire localement des averses ou des chutes de neige.
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Il s'agit d'une
très violente tempête tourbillonnaire de vent et de pluie
frappant, en début d'automne, la partie occidentale des mers tropicales
ou subtropicales.
On distingue plusieurs phases
dans le passage d'un cyclone tropical. D'abord le ciel devient nuageux,
le vent se lève, le baromètre baisse et de très grosses
vagues se forment. Puis, après une brève accalmie, on observe
une baisse spectaculaire du baromètre, un ciel noir, des vents de
100 à 300 km/h et une pluie diluvienne (500 à 1500 mm en
vingt-quatre heures).
Après une courte rémission
avec air calme et chaleur humide, pendant laquelle on dit qu'on est dans
l'oeil du cyclone, tout recommence en succession inverse. La crise dure
d'une demi-journée à une journée au total. Ces cyclones
tropicaux (appelés typhons au japon, hurricanes dans le mode caraïbe)
naissent d'une forte baisse de pression atmosphérique au-dessus
des mers très chaudes (plus de 27°C), vers 10° de latitude,
puis acquièrent leur mouvement tourbillonnaire caractéristique
au fur et à mesure qu'ils se dirigent vers l'Ouest.
Leur trajectoire se recourbe
ensuite vers les latitudes moyennes, puis ils vont mourir soit sur les
continents, soit au-dessus de mers plus fraîches. Mais leur course
est, dans le détail, imprévisible.
A noter quelques exceptions
dans leur répartition géographique : il y a des cyclones
sur la côte Ouest du Mexique, il n'y en a pas sur la côte Est
du Brésil, et certains cyclones traversent le désert australien.
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Les
effets des cyclones tropicaux |
En première
analyse, les cyclones ont des effets dévastateurs. Les vagues, anormalement
puissantes à l'avant du tourbillon, balayent souvent les îles
basses. Les effets des vents, des ruissellements sauvages, des glissements
de terrain sur les versants et des inondations, causent souvent de grands
dommages matériels et peuvent faire de nombreuses victimes.
Coïncidant avec une
marée haute et une crue des fleuves, le cyclone du Bangladesh, en
1970, fit environ 300000 morts. Plus banalement, ces dangers occasionnent
de grosses dépenses de travaux publics. Mais, considérés
globalement, à l'échelle de la planète, les cyclones
tropicaux n'ont pas que des inconvénients. Ils contribuent, avec
les courants marins, à exporter vers les hautes latitudes l'excédent
de chaleur des pays tropicaux et ils déversent beaucoup d'eau utile
sur des régions qui, sinon, en manqueraient (tel l'Est de la partie
péninsulaire de l'Inde).
Autres informations
sur les cyclones
Mais encore
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