METEOSAT 
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Lycée Pape Clément PESSAC @ 
 
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Dans cette page sur les déserts, vous trouverez les chapitres suivants : 
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Qu'est-ce qu'un désert ?
Les conditions climatiques
Les formes du terrain
La faune et la flore
Les déserts zonaux
Les déserts topographiques
Les régions semi-arides
Les régions en voie de désertification
L'homme et le désert
Les principaux déserts



Qu'est-ce qu'un désert ?

Le désert est une région inhabitée ou à très faible taux d'occupation humaine à cause de son aridité. Les étendues polaires et les hautes montagnes sont désertes, et non pas désertiques. 

La superficie totale des régions arides et hyperarides du globe est d'environ 25 millions de km2. 

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Les conditions climatiques 

Il n'y a pas de climats désertiques, mais une dégradation désertique des climats par l'aridité. Les climats dits désertiques ont le même régime saisonnier de précipitations que les climats voisins. L'aridité résulte de l'interférence de nombreux facteurs : 

- La faiblesse, voire l'inexistence, des précipitations : de 0,5 mm à 250 ou 300 mm par an, selon le cas. 

- La forte chaleur : de 30 à 40°C, le jour, au moins en été. 

- La fréquence du vent : en général en milieu de journée. 

De tout cela résulte une très forte évaporation : potentiellement, plusieurs mètres d'eau par an. On exprime en général cette aridité par l'indice xérothermique de Gaussen qui, combinant les facteurs ci-dessus énumérés, exprime le nombre de jours biologiquement secs dans une année : 
- indice 0, pas de jour sec,
- indice 365, tous les jours sont secs.
Aussi peut-on classer les climats selon cet indice : 
Inférieur à 100 : Le climat est humide ou subhumide ; des réserves d'eau se trouvent dans le sol (exemple : Alger, 75).
De 101 à 290 : Le climat est semi-aride, les réserves d'eau sont temporaires dans le sol (exemple : le chott El-Hodna, 220).
De 291 à 350 : Le climat est aride, les réserves d'eau sont épisodiques (exemple : Laghouat, 300).
De 351 à 365 :  Le climat est hyperaride, il n'y a pas de réserves d'eau (exemple : Reggane, 360).
De plus, cette aridité varie d'une année à l'autre, car les précipitations sont extrêmement irrégulières ; elles varient souvent de 75 % d'une année à l'autre. Arica, au Chili, a reçu 100 mm une certaine année et rien ensuite, pendant dix-neuf ans. 

Cette imprévisibilité des précipitations caractérise, peut-être mieux encore que la faiblesse des moyennes annuelles, la dégradation désertique. 

L'effet sur l'hydrographie de cette irrégularité des pluies est spectaculaire. Entre les rares averses, les "cours d'eau", les oueds, sont des rubans de sable jalonnés de quelque végétation. Vienne une averse, et l'eau s'y concentre sous forme d'une onde de crue brutale, qui s'atténue et disparaît au bout de quelques kilomètres (endoréisme), évaporée autant qu'infiltrée. 

En milieu semi-aride, les averses sont moins rares, mais plus violentes, et, comme il y a davantage d'habitants, leur irrégularité est plus durement ressentie. 

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Les formes du terrain
La topographie des déserts montre pourtant d'innombrables preuves d'un important travail de l'eau : il s'agit tantôt de formes d'érosion (vallées, méandres, gorges), tantôt de formes d'accumulation (cônes de déjection, terrasses caillouteuses ou limoneuses). 

Le travail du froid explique, d'autre part, la présence de coulées de blocs ou de cirques glaciaires ; celui du vent, l'existence de vieilles dunes roses et de dépressions fermées. Tous ces modelés sont des héritages des périodes glaciaires et interglaciaires du quaternaire, fidèlement illustrées d'ailleurs par les poissons, les girafes ou les hippopotames gravés sur les rochers par les hommes préhistoriques. 

Sur ce musée de vieilles formes, se superposent les effets de la morphogenèse désertiques actuelle. L'évolution des formes du relief est surtout due à l'érosion. En raison des variations de température ou du gonflement des poussières salées, les roches peuvent se désagréger. Le vent nettoie les tables rocheuses, dites en Afrique centrale "hamadas", ou les cailloux des terrasses, devenues des regs. 

Quand le vent arrache ainsi des matériaux, on parle de déflation éolienne, mais la dérive des grains durs entraînés par le vent a également une action : la corrasion éolienne, qui "sable" les rochers. Quand le vent s'affaiblit, les dunes sableuses de diverses formes, souvent accumulées en massifs, les ergs, se construisent par dépôt. 

Coulant, très rarement, empêtrés dans les sables, les oueds n'exportent aucun matériau : la périphérie des déserts ne reçoit que des poussières, et l'érosion désertique, apparemment spectaculaire, est inefficace. 

Les sols sont pauvres en raison de l'aridité : avec peu de litière et peu de micro-organismes, on ne peut avoir que peu d'humus. Inversement, la concentration des sels due à l'endoréisme et l'évaporation due à la sécheresse produisent des croûtes diverses, grisâtres ou blanchâtres ; les dépressions humides, quant à elles, ont de bons sols noirs. 

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La faune et la flore
Les plantes des déserts ont souvent une origine extra-désertique du fait des fluctuations climatiques du quaternaire. Celles qui ont résisté à l'ultime désertification sont peu nombreuses. Un grand nombre d'espèces sont éphémères ; il en est de même des espèces animales. Elles prolifèrent pendant les courtes périodes favorables ; les insectes, les crustacés d'eau douce, subsistent grâce à leur œufs très résistants, et les plantes à fleurs, grâce à leurs graines. La vie active reprend après une chute de pluie. Les plantes éphémères bouclent leur cycle de vie en quelques semaines, voire quelques jours. Le métabolisme des plantes pérennes, du même que celui des animaux permettent une grande économie d'eau. Chez les végétaux sclérifiés (à parois cellulaires épaissies), arbustes, buissons, la solution des vacuoles cellulaires est fortement concentrée en ions ; chez les plantes grasses (cactées en Amérique, euphorbes en Afrique), l'eau est piégée par des mucilages. L'enracinement est très profond, doublé d'un réseau superficiel qui draine l'humidité des condensations matinales. Les stomates ne s'ouvrent qu'en dehors des heures de forte insolation. 

Les animaux trouvent leur eau dans leurs aliments. Chez les vertébrés, l'eau est réabsorbée par les reins ; la transpiration est réduite par l'absence de glandes sudoripares. Les gastéropodes sécrètent un opercule ;   les insectes ont un recouvrement cireux épais et coloré qui limite l'évaporation. Insectes, araignées, scorpions, lézards, se protègent de la chaleur en s'abritant sous la végétation, en s'enfouissant dans des terriers ou sous les pierres, en réduisant leur activité diurne.

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Les déserts zonaux
Ils sont alignés à l'aplomb de la bande anticyclonale qui, dans chaque hémisphère, se tient près du tropique : Sahara, Arabie, Sind au nord ; Kalahari et désert d'Australie au sud (ce dernier avec des crises pluvieuses exceptionnelles). 

En Amérique du Nord, le désert Mojave est également de ce type. Ce sont des déserts ensoleillés. Mais, lorsqu'ils jouxtent les océans, l'influence maritime atténue les écarts de température. De plus, sur les façades occidentales des continents, ces déserts côtiers sont longés par des remontées d'eau froide (les "courants froids"), qui rendent l'atmosphère moite et brumeuse : Basse-Californie, Chili-Pérou, Mauritanie, Namib. Ces déserts, enfin, ensoleillés ou brumeux, ont parfois des montagnes, qui sont autant de havres de fraîcheur.

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Les déserts topographiques
Ils doivent leur aridité, quelle que soit leur latitude, au fait que les vents pluvieux ne peuvent les atteindre. Ce peut être par l'effet d'un simple obstacle montagneux, comme pour la froide Patagonie, au pied oriental des Andes, ou par l'effet de l'éloignement, d'où les déserts tempérés continentaux d'Asie centrale, comme le désert de Gobi, avec étés brûlants et hivers glacés. 

La continentalité peut être, à son tour, exacerbée par le compartimentage topographique de plaine ou de montagne : c'est le cas du Takla Makan (Chine) et de ses dunes géantes, du Grand Bassin des Etats-Unis avec ses lacs salés, de la Puna d'Atacama dans les Andes, ou du majestueux Tibet, à 4000 m d'altitude.

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Les régions semi-arides
Elles couvrent environ 14 millions de km2. Ce sont en général des marges, des intermédiaires, entre les régions arides et subhumides. On distingue plusieurs types de semi-déserts :
- Les sahels s'intercalent entre le tropical et l'aride. Les meilleurs exemples, avec leurs pluies d'été, sont le Sahel africain, le désert de Thar, la Somalie, le Chihuahua et la marge nord du désert australien. 

- Le semi-aride méditerranéen est une transition entre le méditerranéen vrai et l'aride. On peut citer la marge sud du Maghreb, la marge nord de la Mésopotamie. 

- Un autre type de désert semi-aride existe, non loin de l'équateur, là où le compartimentage topographique escamote la pluie : le Grand Rift du Kenya, les Cariris du Nordeste brésilien. 

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Les régions en voie de désertification
Les limites des déserts ne sont pas fixes, car les climats connaissent des changements d'origine naturelle. Il y a ainsi des périodes d'aridité durant lesquelles la sécheresse s'accroît, et dont le résultat est la désertification de certains espaces. Cette évolution peut être suivie de phases plus humides. 

Certaines actions ont été entreprises pour freiner la désertification ("barrières vertes" en Algérie et en Chine) et l'on a songé à la création de "mers intérieures" pour humidifier le climat (Egypte), projets grandioses mais en réalité démesurément coûteux. 

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L'homme et le désert
En dépit des terribles contraintes du milieu, les hommes sont présents depuis longtemps dans les déserts, qu'ils ont occupés de manière ponctuelle. Hors des oasis, la dispersion et l'irrégularité des ressources végétales ne permettent pas la vie sédentaire. Par conséquent, seul le nomadisme pastoral est possible, mais il existe également quelques groupes de chasseurs nomades. 

Il y a des nomades aux migrations apériodiques, où hommes et troupeaux de chameaux parcourent en permanence le désert à la recherche de pâturages (Arabie, Sahara). 

D'autres nomades ont des migrations périodiques depuis le désert vers les steppes subdésertiques ou vers les montagnes (Yémen, Oman, Nord-Sahara). Ces nomades organisaient aussi le transport par caravanes, en assuraient la sécurité ou bien se livraient à leur attaque (rezzou). Ils dominaient également la société sédentaire paysanne des oasis, où irrigation et agriculture sont possibles (palmier dattier en combinaison avec les cultures fruitières et légumières). 

Dans les déserts froids, ce nomadisme prend des formes particulières (élevage de troupeaux de bovins, de yacks ; utilisation des chevaux au lieu des chameaux ; habitat de yourtes...). 

Les techniques modernes ont bouleversé cette organisation. La mise en valeur des ressources minières (or, pétrole, fer...), facilitée par le camion et l'avion, provoque une occupation nouvelle des déserts avec des campements miniers, voire de vraies villes, comme Hassi-Messaoud dans le Sahara algérien. Plus récemment on est passé à l'exploitation touristique des déserts. Il n'y a plus que quelques dizaines de millions de nomades, en cours de sédentarisation. 

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Les principaux déserts
Afrique
Sahara Le premier désert du monde, en superficie. Environ 8 millions de km2, dont 2 millions pour le Sahara algérien
Kalahari A la fois steppe et désert, il couvre la plus grande partie du Botswana, le nord de l'Afrique du Sud et les deux tiers de la Namibie. Environ 1,2 millions de km2.
Amérique du Nord
- Nevada
- Mojave
- Gila
Situés dans le sud-ouest des Etats-Unis et le nord du Mexique, ils alternent avec des steppes, et couvrent plus de 1 million de km2.
Amérique du Sud
Patagonie Région subdésertique, entre les Andes et l'océan Atlantique, couvrant une grande partie de l'Argentine et l'extrémité méridionale du Chili. Près de 900000 km2.
Atacama Sur la côte du Norte Grande chilien, c'est le désert le plus sec du monde (moins de 12 mm de pluies par an). 215000 km2.
Asie
- Rub' al Khali (650000 km2)
- Nefud Dahy (près de 100000 km2)
La plus grande partie de la Péninsule Arabique est occupée par des déserts, notamment ces deux là.
- Karakoum (300000 km2)
- Kizilkoum (230000 km2)
- Le désert de Gobie (1.1 millions de km2)
Une grande région de déserts et de steppes couvrent tout le nord de l'Asie russe.
Le désert de Thar Il occupe une partie du Pakistan et de l'Inde sur environ 120000 km2.
- Le Grand désert salé
- Le désert de Lut
Situés en Iran, ils couvrent environ 400000 km2. On y trouve les dunes les plus hautes du monde (1200 m en moyenne).
Australie
- Le Grand Désert de sable
- Le désert de Gibson
- Le Grand Désert Victoria
Ces trois déserts se succèdent du nord au sud en Australie-Occidentale et couvrent 1,9 millions de km2 environ.
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