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Dans cette page
sur les océans, vous trouverez les chapitres suivants :
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Qu'est-ce
que l'océanographie ? |
C'est la science
qui étudie les mers et les océans. Longtemps, on a cru
que les fonds océaniques n'étaient que des surfaces continentales
immergées. Les progrès réalisés par les techniques
de détection sous-marine montrent qu'il n'en est rien : les océans
reposent directement sur le basalte entre les plaques continentales granitiques
issues de la Pangée (voir page sur la tectonique des plaques, chapitre
"un peu d'histoire").
Les eaux océaniques
ont en effet occupé les fissures élargies de ce continent
primordial. C'est ainsi qu'ua mésozoïque (ère secondaire)
apparurent la Méditerranée au trias, l'océan atlantique
à partir du jurassique, l'océan Indien au crétacé
supérieur, tandis que le pacifique, océan primordial, rétrécissait.
Il existe aujourd'hui deux
catégories deux catégories bien distinctes de reliefs sous-marins
:
-
la marge continentale, ou pré continent : |
On y reconnaît,
en partant du continent :
-
- la plate-forme continentale,
avec ses formes subaériennes submergées (vallées fluviales,
dunes, etc...),
-
- un talus incliné,
à partir de - 200 m, fréquemment lacéré de
vieux cañons,
-
- un glacis périphérique.
-
|
-
Les
cuvettes océaniques : |
Basaltiques en principe,
elles peuvent être :
- des bassins à
fond plat, entre - 4000 et -6000 m,
- des plateaux et seuils
porteurs de nombreux pitons sous-marins,
- des dorsales
(qui sont toutes des lignes de haute activité sismique
et volcanique, jalonnées de fumerolles à 300°C
et d'îles volcaniques telle l'Islande), (voir
chapitre sur la tectonique)
- des fosses abyssales,
profondes et allongées, situées soit au pied d'arcs insulaires
volcaniques (fosse des Mariannes : - 11034 m), soit au pied de cordillères
continentales (fosse d'Atacama : - 8066 m).
|
Les fonds sous-marins comportent
au total plus de vingt mille pointements volcaniques. tous ces reliefs
sont voilés par des "boues" d'origines variées, minérale
ou organique, les nodules polymétalliques
constituant quant à eux un dépôt très particulier.
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L'eau qui emplit
les creux océaniques jusqu'à la cote zéro est, comme
toute l'eau du globe, issue de la condensation de la vapeur d'eau primitive.
Elle représente, en volume, 97,4% de toute l'eau de la Terre. Mais
elle n'est pas douce comme le sont les eaux continentales, et sa teneur
en sels est notable : 35% en moyenne se composant de :
-
- 19% de chlore,
-
- 10,5% de sodium,
-
- 2,6% de sulfates,
-
- 1,3% de magnésium,
-
- puis de calcium, potassium,
bicarbonates etc..., et de gaz dissous (oxygène et gaz carbonique.
Le pH
y est alcalin. Cette salinité est maximale sous les tropiques (37%)
et minimale au pôle Nord (21%).
La température des
eaux marines dépend à la fois de la latitude et de la profondeur
(maximum moyen de +30°C, minimum moyen de -1,9°C ; 1,3°C étant
le point de congélation et la température du maximum de densité
de l'eau de mer).
Avec la profondeur, la pression
augmente (d'environ 100 décibars par 100 m) et la lumière
s'atténue. Les derniers rayonnement disparaissent entre 100 et 200
m.
La mer paraît bleue
en surface, parce qu'elle réfléchit cette couleur complémentaire
de la couleur rouge, qui est la première à être absorbée
; des substances diverses, d'origine terreuse ou organique peuvent modifier
cette coloration qui tire alors sur le jaune, le vert ou le pourpre. Cette
eau, enfin, n'est jamais immobile.
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Les plus évidents
et les plus connus sont les vagues. Ce sont des mouvements ondulatoires
qui prennent naissance en des points précis de l'océan, les
"mers du vent", sous l'action de variations barométriques et, surtout,
des bourrasques de vent.
Anarchiques à leur
naissance, les vagues divergent ensuite et s'ordonnent en ondulations,
que l'on appelle la houle et dont on peut mesure l'amplitude, la
longueur d'onde, la périodicité et la célérité.
Ces caractéristiques sont imposées non seulement par la force
du vent, mais aussi par la longueur de course de celui-ci (le fetch). Par
exemple, un vent de 8 degrés Beaufort (de 34 à 40 nœuds),
soufflant pendant au moins trente-six heures sur un fetch minimal de 520
milles marins, entretient des houles de 7 à 14 m d'amplitude, de
37 à 440 m de longueur d'onde et d'une période de 6 à
20 secondes.
Pour les navires, une houle
courte et cambrée, de type méditerranéen, est plus
dangereuse qu'une houle longue, haute et impressionnante, de type atlantique.
Soit la houle s'amortit d'elle-même,
soit elle heurte un rivage où elle se déforme et rebondit.
La déformation consiste en un déferlement vers l'avant
(brisant) dès que la profondeur du fond avoisine la hauteur de la
vague : ce déferlement en volute, en déversant ou à
gonflement, provoque toujours une projection d'eau (jet de rive), suivie
d'un retour à la mer (le swash). Le rebondissement combine une réflexion,
qui est fonction de l'angle d'attaque du rivage par la vague, et une réfraction,
fonction de la topographie du fond. Si l'angle d'attaque est aigu, il détermine
un déplacement d'eau parallèlement au rivage, dit courant
littoral, d'une grande importance.
Cependant, il existe d'autres
formes d'ondulations. Elles peuvent être plus discrètes ou,
au contraire, plus violentes que les vagues.
Parmi les oscillations périodiques
faibles, les seiches sont des ondes stationnaires déclenchées
par des différences régionales de pression atmosphérique.
Elles ont été décrites pour la première fois
sur le lac Léman, mais elles existent aussi dans les mers épicontinentales
(c'est-à-dire qui s'étendent sur la plate-forme continentale)
comme la Baltique ou dans les grandes baies marines.
Les ondulations violentes
sont des vagues occasionnelles géantes, à effets catastrophiques.
Ainsi, les "tsunami" sont des raz-de-marée de 10 à
30 m de haut qui se propagent, surtout dans l'océan pacifique,
à des vitesses terrifiantes, en fonction de la profondeur océanique
(par exemple, à 368 nœuds pour 3600 m de fond). Ils sont déclenchés
par de gigantesques effondrements sous-marins d'origine sismique.
Les ondes de tempête
sont, quant à elles, de très fortes vagues dont la puissance
est exaspérée par la convergence des rivages et la médiocrité
des profondeurs : elles envahissent parfois les pays riverains (3 m d'eau
sur les Pays-Bas côtiers en 1953).
Les vagues de 2 à
4 m enfin, poussées à l'avant des cyclones tropicaux,
peuvent être responsables de dégâts considérables
comme au Bangladesh, la première fois en 1974, puis en 1991.
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Ce sont des mouvements
périodiques réguliers et prévisibles, qui rythment
toute l'activité littorale. La marée consiste en une
montée (le flot) et en une descente (le jusant) du niveau de la
mer, la différence entre haute et basse mer étant l'amplitude,
ou marnage.
Mais le phénomène
est extrêmement variable en amplitude et en périodicité,
dans le temps et dans l'espace. Ainsi, en un même lieu, des amplitudes
maximales (marées de vive eau) et des amplitudes minimales (marées
de morte eau) se succèdent au cours de l'année. L'amplitude
maximale n'est d'ailleurs pas la même en tout point du globe : elle
atteint plus de 14 m dans la baie du Mont Saint Michel et moins de 1 m
dans les Caraïbes. On donne le coefficient 120 à l'amplitude
maximale et le coefficient 20 à l'amplitude minimale. Ce maximum
et ce minimum dépendent de facteurs cosmiques variables.
En ce qui concerne la variation
de périodicité, on relève deux marées par jour
lunaire en Bretagne, une seule en Extrême-Orient, et une périodicité
mixte en mer d'Arabie...
Le mécanisme des marées
est extrêmement compliqué. La montée des eaux résulte
fondamentalement de l'attraction luni-solaire ; or cette attraction est
différente selon la position des corps célestes : même
axe avec la Terre (syzygie) ou alignement à angle droit (quadrature),
ou toute autre position intermédiaire...
L'analyse harmonique de la
marée intègre plus de vingt-cinq paramètres, auxquels
il faut ajouter l'inertie de la masse marine, et des facteurs géographiques
tels que la topographie sous-marine et le dessin des côtes, qui facilitent
ou retardent la progression de l'onde de marée. Cette progression
est exprimée sur les cartes par des lignes dites "iso cotidales".
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Les
masses d'eau et les courants océaniques |
Il existe une relation
étroite (et mutuelle) entre les eaux océaniques et les climats.
C'est en profondeur que l'on trouve les eaux les plus froides, issues des
régions polaires, puisque ce sont les plus denses, quoique les plus
douces : de -1 à +4°C, avec une teneur en sel de moins de 35%.
La proportion d'eau arctique
et d'eau antarctique varie selon les océans. C'est en surface, sur
une faible épaisseur, que les eaux sont à la fois les plus
"chaudes" (+8 à + 25°C) et les plus salées (36%), puisqu'elles
sont soumises à évaporation : la couche est dite "eau centrale".
Entre cette eau centrale et l'eau sous-jacente, la brusque diminution de
température définit une ligne "thermocline", couche de transition
thermique que les courants de convection, trop lents (de 1 à 2 cm
par seconde), ne peuvent effacer.
On distingue plusieurs types
de courants selon la cause des déplacements des masses d'eau ou
selon la nature de celles-ci :
Les
courants pulsés par les vents dominants : |
|
Ils
sont situés en surface. Sous l'action des alizés, chaque
océan est, de part et d'autre de l'équateur, le siège
d'une circulation tourbillonnaire de sens anticyclonique. Le Gulf Stream,
courant chaud, est l'un de ces grands courants dus aux vents. |
Les
courants de densité : |
|
Ils
résultent des différences de densité entre les masses
d'eau. Les eaux denses plongent obliquement sous les plus légères,
lesquelles tendent à les remplacer en surface. |
Les
courants de marée : |
|
Généralement
alternatifs, ils sont violents dans les détroits (tel le
Fromveur, en Bretagne, qui peut atteindre 10 nœuds), parfois tourbillonnaires
(les maelströms). |
Il se produit aussi
des échanges corrélatifs dans le sens vertical. Lorsque deux
courants de surface convergent, les eaux s'enfoncent sous la ligne de convergence,
et inversement en cas de divergence. Le placage des courants de surface
sur la façade occidentale des océans provoque une remontée
d'eau compensatrice, dite upwelling, sur l'autre façade :
venant des profondeurs, cette eau est relativement froide et surtout riche
en sels minéraux (courant de Humboldt, dans le Pacifique, par exemple).
Alors que les océans
entourent les continents, les mers, elles, sont entourées de rivages
continentaux, dont elles ressentent grandement l'influence.
Pour les mers largement
ouvertes sur l'Océan mondial, le poids des facteurs géographiques
est cependant minime. C'est le cas de la Manche, par exemple : mer épicontinentale
de 100 m de profondeur seulement, elle est facilement refroidie par
l'hiver dans toute son épaisseur (homothermie à +5°C).
La Manche n'est qu'une annexe de l'Océan mondial, de même
que la mer du Nord ou la mer de Behring.
En revanche, les mers
fermées, qui ne communiquent avec l'Océan que par des
détroits étroits et peu profonds, subissent facilement l'influence
des facteurs locaux. La mer Noire constitue un excellent exemple de mer
sous climat plutôt froid. comme elle reçoit beaucoup d'eaux
fluviales et subit peu d'évaporation, en raison du froid relatif
en hiver, son bilan hydrologique est excédentaire, et elle exporte
de l'eau de surface par le Bosphore vers la Méditerranée.
Or la faible profondeur de ce détroit (- 250 m) interdit les arrivées
d'eau de la Méditerranée, de telle façon que les eaux
profondes de la mer Noire (de - 1000 à -2245 m) ne sont jamais renouvelées
: elles sont donc pauvres en oxygène et riches en hydrogène
sulfuré (ce phénomène de confinement est appelé
euxinisme).
Située sous climat
à été chaud et sec, la Méditerranée,
quant à elle, perd chaque année près de 1 m d'eau
par évaporation. Son équilibre hydrologique est rétabli
par les apports de la mer Noire et, surtout, par ceux de l'océan
Atlantique, grâce au détroit de Gibraltar.
A la différence de
la mer Noire, la Méditerranée est brassée en hiver
dans toute son épaisseur, qui est grande (- 5121 m), et elle acquiert
une homothermie de + 13°C. Cette température, supérieure
de 3 à 6°C à ce qu'elle devrait être compte tenu
de la latitude, élève les moyennes thermiques du climat et
entretient plusieurs minimums barométriques. La Méditerranée
a, en outre, ses propres courants, ses propres marées : elle constitue
donc un véritable petit océan à elle seule.
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Océan |
Superficie
en millions de km2 |
Volume
en millions de km3 |
Profondeur
moyenne |
Profondeur
maximale |
Pacifique |
166,241 |
696,139 |
4188
m |
11034
m |
Atlantique |
86,557 |
323,369 |
3736
m |
9219
m |
Indien |
73,427 |
284,340 |
3872
m |
7455
m |
Arctique |
9,485 |
12,615 |
1330
m |
5229
m |
Divers |
26,323 |
33,416 |
1269
m |
5121
m |
Total |
362,033 |
1349,929 |
3729
m |
11034
m |
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