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Dans cette page
sur les séismes, vous trouverez les chapitres suivants :
C'est un ébranlement
brutal plus ou moins violent de l'écorce terrestre. Les séismes
ont leur origine en profondeur en un point appelé hypocentre ou
foyer. Celui-ci peut-être superficiel, à moins de 100 km de
profondeur, intermédiaire entre 100 et 300 km, et profond
jusqu'à 700 km. Il n'y a plus de foyer sismique en dessous de cette
profondeur.
Les séismes se déclenchent
lors de la libération brutale de contraintes accumulées par
des déplacements tectoniques ou par des montées magmatiques
(séismes volcaniques).
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Les ondes émises
par un séisme sont de trois types :
- des vibrations longitudinales,
en compression, les ondes P, plus rapides, leur vitesse de propagation
atteignant 3,5 à 14 km/s, suivant la nature des roches et la profondeur
de propagation ;
- des vibrations transversales,
ou ondes S, en cisaillement perpendiculaire à la direction de propagation,
moins rapides que les ondes P (la vitesse des ondes P est environ supérieure
de 1,7 fois à la vitesse des ondes S) ;
- des ondes superficielles,
ou ondes L, de grande longueur d'onde, qui sont plus lentes encore que
les ondes S.
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Les secousses sont
analysées, et décelées lorsqu'elles sont faibles,
par des sismographes qui enregistrent sur un sismogramme l'heure d'arrivée
des différents trains d'ondes et l'amplitude des vibrations. Le
décalage de l'heure d'arrivée des différents types
d'ondes renseigne sur l'éloignement du foyer. Plus le décalage
des temps d'arrivée des ondes P et S est grand, plus le foyer est
éloigné.
Les destructions provoquées
par les séismes dépendent de l'énergie libérée,
de la position de l'épicentre par rapport à la densité
de l'urbanisation ou de la population, de la nature des terrains supportant
les constructions, du type de construction : les immeubles à armature
bien solidarisée résistent mieux que les constructions classiques.
Les constructions conçues pour résister aux séismes
sont dites parasismiques.
Les séismes sont classés
en fonction de leur intensité, suivant deux échelles. La
première est subjective, fondée sur l'étendue des
dégâts observés. C'est l'échelle de Mercalli
qui comporte douze degrés. Ces intensités sont exprimées
en chiffres romains de I à XII.
L'échelle de Mercalli,
fondée sur l'étendue des dégâts observés
:
-
Intensité de
-
l'échelle de Mercalli
|
Effets ressentis
|
I |
Aucun
mouvement n'est perçu. |
II |
Quelques
personnes peuvent sentir un mouvement si elles sont au repos et/ou dans
les étages élevés de grands immeubles. |
III |
A
l'intérieur de bâtisses, beaucoup de gens sentent un léger
mouvement. Les objets suspendus bougent. En revanche, à l'extérieur,
rien est ressenti. |
IV |
A
l'intérieur, la plupart des gens ressentent un mouvement. Les objets
suspendus bougent, mais aussi les fenêtres, plats, assiettes, loquets
de porte. |
V |
La
plupart des gens ressentent le mouvement. Les personnes sommeillant sont
réveillées. Les portes claquent, la vaisselle se casse, les
tableaux bougent, les petits objets se déplacent, les arbres oscillent,
les liquides peuvent déborder de récipients ouverts. |
VI |
Tout
le monde sent le tremblement de terre. Les gens ont la marche troublée,
les objets, tableaux, tombent, le plâtre des murs peut se fendre,
les arbres et les buissons sont secoués. Des dommages légers
peuvent se produire dans des bâtiments mal construits, mais aucun
dommage structural. |
VII |
Les
gens ont du mal à tenir debout. Les conducteurs sentent leur voiture
secouée. Quelques meubles peuvent se briser. Des briques peuvent
tomber des immeubles. Les dommages sont modérés dans les
bâtiments bien construits, mais peuvent être considérable
dans les autres. |
VIII |
Les
chauffeurs ont du mal à conduire. Les maisons avec de faibles fondations
bougent. De grandes structures telles que des cheminées ou des immeubles,
peuvent se tordent et se briser. Les bâtiments bien construits subissent
de légers dommages, contrairement aux autres qui en subissent de
sévères. Les branches des arbres se cassent. Les collines
peuvent se fissurer si la terre est humide. Le niveau de l'eau dans les
puits peut changer. |
IX |
Tous
les immeubles subissent de gros dommages. Les maisons sans fondations se
déplacent. Quelques conduits souterrains se brisent. La terre se
fissure. |
X |
La
plupart des bâtiments et leurs fondations sont détruits. Il
en est de même pour quelques ponts. Des barrages sont sérieusement
endommagés. Des éboulements se produisent. L'eau est détournée
de son lit. De larges fissurent apparaissent sur le sol. Les rails de chemin
de fer se courbent. |
XI |
La
plupart des constructions s'effondrent. Des pont sont détruits.
Les conduits souterrains sont détruits. |
XII |
Presque
tout est détruit. Le sol bouge en ondulant. De grands pans de roches
peuvent se déplacer. |
Partant de l'observation
des destructions, il est possible de tracer une carte isoséiste,
sur laquelle les zones ayant subi le même degré de destruction
sont matérialisées par des lignes : les courbes isoséistes.
Plus ces courbes sont serrées, et plus le foyer est proche de la
surface.
La seconde échelle
est l'échelle de Richter. Elle est objective et exprime la
magnitude du séisme. La magnitude correspond au logarithme de l'amplitude
des vibrations enregistrées par un sismographe étalonné
en fonction de la distance épicentrale. Les plus forts séismes
enregistrés avaient une magnitude de 8,6.
L'échelle de Richter,
exprimant la magnitude d'un séisme :
-
Magnitude sur
-
l'échelle de Richter
|
Effets du tremblement
de terre
|
Moins
de 3,5 |
Le
séisme est non ressenti, mais enregistré par les sismographes. |
De
3,5 à 5,4 |
Il
est souvent ressenti, mais sans dommage. |
De
5,4 à 6 |
Légers
dommages aux bâtiments bien construits, mais peut causer des dommages
majeurs à d'autres bâtisses. |
De
6,1 à 6,9 |
Peut
être destructeur dans une zone de 100 km à la ronde. |
De
7 à 7,9 |
Tremblement
de terre majeur. Il peut causer de sérieux dommages sur une large
surface. |
Au
dessus de 8 |
C'est
un très grand séisme pouvant causer de très grands
dommages dans des zones de plusieurs centaines de kilomètres. |
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|
Localisation
et répartition des séismes |
Les séismes
sont fréquents dans les régions où les contraintes
tectoniques sont les plus fortes. Ce sont des régions particulières
de l'écorce terrestre situées en bordure des plaques lithosphériques,
comme la "Ceinture de feu" de Pacifique, le long des dorsales médio-océaniques
ainsi qu'à l'intérieur de certaines zones continentales.
On sait, en effet, que la croûte terrestre, mince coquille solide
entourant le globe, est divisée en "plaques" qui, soit se séparent
le long des dorsales océaniques ou des fossés continentaux,
tel le rift (voir tectonique des plaques)
Est-africain, soit entrent en collision (ceinture du Pacifique, Méditerranée
du Nord, Iran, Himalaya), soit glissent horizontalement les unes contre
les autres (faille de San Andreas en Californie).
Les séismes sont plus
violents et plus fréquents dans les grandes régions de plissement
ou dans les zones les plus volcaniques.
La sismicité (ou séismicité)
exprime la fréquence des séismes en un lieu donné.
Par exemple, 1450 secousses par an en moyenne au japon. La sismologie (ou
séismologie) étudie les séismes et la propagation
des ondes sismiques à travers le globe. Cette étude a permis
de déceler la structure en enveloppes concentriques du globe terrestre.
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|
Tremblements
de terre célèbres |
1436 |
Naples-Brindisi |
Italie |
30
000 morts |
1531 |
Lisbonne |
Portugal |
30
000 morts |
1693 |
Catane |
Italie |
60
000 morts |
1737 |
Calcutta |
Inde |
~50
000 morts |
1797 |
Quito |
Equateur |
40
000 morts |
1906 |
San
Francisco |
Etats-Unis |
700
morts |
1908 |
Messine |
Italie |
65
000 morts |
1920 |
Ganzu
(ou Kan-sou) |
Chine |
180
000 morts |
1923 |
Tokyo |
Japon |
143
000 morts |
1976 |
Tangshan |
Chine |
800
000 morts |
1980 |
El-Asnam |
Algérie |
3
500 morts |
1985 |
Mexico |
Mexique |
20
000 morts |
1995 |
Kobe |
Japon |
5
000 morts |
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(voir aussi "les
océans"). Lorsqu'un séisme est sous-marin, il peut provoquer
un tsunami, une houle d'une amplitude considérable, appelée
aussi raz de marée.
L'amplitude de l'oscillation
du tsunami peut rester inaperçue en mer, mais, lorsque l'onde s'approche
de la côte, et donc de fond plus faible, la vague déferle
sur une hauteur qui peut dépasser 30 mètres en balayant le
rivage. Un tsunami peut donc engendrer des destructions énormes,
situées parfois très loin du séisme initiateur. Ainsi,
en 1960, un tremblement de terre au Chili entraîna un tsunami qui
fit des victimes au Japon et aux îles Hawaii.
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